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Alain nous a envoyé l'email suivant :
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Mon nom est Alain Jossec, je suis retraité, adhérent et bénévole au Relais Amical Malakoff Médéric du Val d’Oise à Ermont.
Je viendrai donc avec plaisir lundi au dépôt de Saint-Cyr l’École pour participer avec vous au remplissage du camion.
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Voici Alain dans le dépôt, prêt à donner le sac au suivant dans la chaîne de portage des sacs.
Et le 24 octobre, Alain nous a envoyé le texte suivant
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Il est midi quand j'arrive sur les lieux à l'entrepôt de Saint-Cyr l'École.
Je m'avance vers le hangar dont les portes se trouvent largement ouvertes.
Je découvre alors une vue stupéfiante :
j'ai en face de moi, empilés sur une hauteur de 7 à 8 mètres, des milliers de sacs transparent emplis de bouchons en plastique.
J'en reste interloqué.
Ce qui est là devant mes yeux, c'est la concrétisation des milliers de gestes simples et quotidiens,
fait par des milliers de personnes dont le réflexe a été de penser, au moment où elles s'apprêtaient à jeter à la poubelle un récipient vide,
à préserver son petit bouchon en plastique et à le mettre de côté.
C'est par cela, par ces gestes anodins de tous les jours, que se trouvent aujourd'hui ici tous ces bouchons.
Ceux qui sont à la base de cet énorme travail de ramassage, de tri, d'entreposage se trouvent en ce moment absents.
Ils sont partis prendre des forces en vue des dépenses physiques qu'ils vont devoir fournir dans 1 heure,
lorsque le camion approchera sa semi-remorque des portes du hangar.
13h30 - Tout le monde est bien au rendez-vous.
Le camion, venu des Pays-Bas, se trouve là, proche du hangar, la semi-remorque est débâchée et les portes arrières sont ouvertes.
De nombreux véhicules particuliers arrivent et cherchent à se trouver une place de stationnement sur le petit parking
(ce qui donnera lieu, plus tard, à des invitations à déplacer des voitures gênantes pour les activités de ce petit dépôt de stationnement de bus).
Tous s'entre-saluent joyeusement et m'offrent un accueil simple et chaleureux.
Je les découvre dans leurs diversités, jeunes, vieux, femmes, hommes.
Ils sont comme ceux que l'on rencontre dans la vie quotidienne, mais ils me semblent afficher peut-être une plus grande générosité et joie de vivre.
Le travail n'attend pas ! Chacun à son poste. Eux connaissent la musique.
Ils s'organisent immédiatement sans qu'il soit besoin de chef d'orchestre.
Je viens rejoindre sur le camion les 5 personnes qui se sont mises à élever un barrage avec les sacs que les 20 autres personnes leur acheminent,
le long d'un parcours allant depuis les hauteurs du hangar jusqu'à l'arrière du camion situé à une quinzaine mètres.
C'est une chaîne très bien rodée. Rapidement, je me dis que j'aurai dû me vêtir plus légèrement.
Les sacs affluent, il faut éviter qu'ils s'accumulent.
C'est à chaque fois une douzaine de kilos que je saisis, tire, soulève, jette à ceux qui se trouvent au dessus de moi.
On m'a prévenu. « Demain, il y aura des courbatures dans les épaules... ».
Mais je le sens, inutile d'avoir peur, demain cela ira très bien.
16h30 - Mission accomplie. Le camion est rempli à ras bord.
Il va repartir dans un instant avec son chargement de 90 m3 vers la Belgique.
On connaîtra plus tard le poids exact (12 tonnes 940).
Le moment est venu alors de partager ensemble le cidre et les crêpes.
Durant tout cet après midi, les sourires ont ébloui les visages pendant les efforts fournis,
les plaisanteries et facéties ont été très nombreuses et variées.
Instants délicieux qui sont une récompense méritée par ces personnes, qui se dévouent, tout âge confondu,
pour rendre plus heureuse la vie de ceux qui ont à subir un handicap.
Après nous être salués les uns et les autres, je rentre avec la pensée d'avoir un peu souffert de la température
mais en remerciant le ciel qu'il n'ait pas désorganisé ce beau rendez-vous par un déchaînement d'eau et de vent
comme il s'en est abattu un la veille sur le nord de la région parisienne.
Alain Jossec, le 24 octobre 2013
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Merci, Alain, pour ces encouragements.
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